Du scepticisme vis-à-vis des matériaux biosourcés ? Vous préférez notre bon vieil aggloméré de béton et la laine de verre, des valeurs sûres ? Alors voici une liste d’arguments qui devraient vous convaincre que mettre en œuvre ces produits, c’est tout simplement du bon sens.

Pour changer notre perception :

Avez-vous déjà réfléchi au fait que vos meilleurs vêtements sont faits de coton et de cuir ? Il s’agit pourtant de deux matières totalement biosourcées … Et vous appréciez leur confort et leur bonne tenue dans le temps. Alors pourquoi ne pas utiliser ces matières issues de ressources renouvelables dans nos bâtiments ? Et au fait, le bois n’est-il pas déjà le matériau principal de nos chalets savoyards et de nos maisons à colombages ? Les plus anciennes d’entres-elles atteignent 500 ans. Leur longue durée de vie est possible grâce à une bonne conception (grandes avancées de toits et soubassements en pierre notamment) et à la possibilité qu’elles offrent de remplacer des pièces de structure à la demande.

Côté durabilité :

La bonne mise en œuvre d’un matériau garantit la tenue de ses performances dans le temps. Cela est vrai pour tous les matériaux du bâtiment, biosourcés ou non. Les modes de mise en œuvre des matériaux « traditionnels » sont connus de tout artisan un tant soit peu sérieux. Ceux des matériaux biosourcés le sont tout autant par des artisans passionnés par leur métier, qui éprouvent de l’intérêt pour ces matériaux que l’on redécouvre. Ils les mettent donc en œuvre avec grand intérêt ; faisons-leur confiance !

De plus, depuis plusieurs dizaines d’années, des tests sont réalisés sur des ouvrages-échantillons, pour évaluer leurs réactions face au feu, à l’humidité, aux champignons, aux rongeurs, aux insectes (exemple ici pour la construction en bottes de paille). Ces études montrent que comme les matériaux « traditionnels », les biosourcés ont leurs faiblesses, et leurs forces aussi – même là où on ne les attend pas, notamment pour la résistance au feu. Forces et faiblesses des biosourcés sont donc désormais bien connues. Ainsi tout comme pour la construction en béton armé, en brique ou en béton cellulaire, des règles de l’art ont été rédigées, définissant des mises en oeuvre adaptées. Des adjuvants ou des traitements particuliers sont également utilisés pour palier les faiblesses de certains d’entre-eux, au besoin.

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