Low-Tech
Arthur Keller & Emilien Bournigal / lowtechnation.com
« Basse-Technologie » : le terme existe à l’origine en opposition au terme « High-Tech » . On connait tous à peu près ce terme High-Tech, qui désigne des produits de consommation courante, souvent électroniques : smartphones, ordinateurs, équipements de la maison ou de la voiture. Mais le Low-Tech ? Non, ce n’est pas tout à fait l’opposé. Ce n’est pas un retour à la bougie ou une vie à la manière des Amish comme dirait l’autre.
C’est une démarche, celle d’un design sobre, frugal, peu énergivore lors de la production des produits, objets ou systèmes. C’est une démarche qui tend vers la simplicité de production et favorise le recyclage de fin de vie. Le Low-Tech rejoint aussi les démarches oubliées au cours du XXème siècle mais qui pourtant prévalaient avant : le réemploi, le recyclage, la recherche de la meilleure réparabilité. C’est également une démarche laissant appropriable l’objet produit, il le rend donc plus démocratique. Et enfin c’est une démarche qui de par sa nature privilégie le travail et les ressources locales.
Le Low-Tech fait ses preuves : à la maison, le bicarbonate et le vinaigre blanc remplacent tout aussi efficacement le déboucheur chimique. Pour se déplacer le vélo est tout aussi rapide que la trottinette électrique, la pratique sportive quotidienne en plus et la technologie électronique et la batterie en moins. La permaculture propose des rendements agricoles aussi bons que la production « conventionnelle » et intensive, obligée de recourir à du matériel et des semences très coûteux, en même temps que des intrants et des traitements polluants.
Pour autant que l’on accepte le Low-Tech, on ne souhaite pas forcément se passer de certains équipements ou produits High-Tech dans nos bureaux et nos maisons. Mais le Low-Tech doit trouver sa place là où le High-Tech n’est pas indispensable – et chacun jugera de ce qui lui est indispensable.