Réemployer les matériaux d’anciens bâtiments pour la construction de nouveaux est une pratique qui existe depuis que les hommes construisent. Cette démarche fait partie intégrante de l’architecture vernaculaire, dont les bâtisseurs n’hésitaient pas à « piocher » sur les ruines voisines pour s’approvisionner. Le réemploi s’est imposé à l’origine par nécessité, par économie de moyens. Il permettait de rendre une construction possible en évitant l’extraction de pierre, la coupe d’arbres en forêt et tous les déplacements allant de pair. Il permettait donc d’économiser de la main d’oeuvre, il faisait gagner du temps et réduisait le transport de matériaux. Que d’avantages !

A partir de la révolution industrielle le réemploi a été perçu comme une pratique peu qualitative, mise en oeuvre dans des constructions sans valeur. Cette perception liée à la mise en valeur au même moment des matériaux industrialisés neufs – plus performants, apportant le « progrès » – est en train de disparaître progressivement. Aujourd’hui les lois évoluent en permettant aux artisans d’être couverts en assurance pour la pose de pièces de seconde main. Des plateformes de réemploi collectent, répertorient et mettent en vente des matériaux issus de surplus de chantiers ou de déconstructions. Et des sites de vente en ligne de particulier à particulier – bien connus de tous ! – servent aussi de réservoirs à matériaux et matériels tout à fait aptes à être réemployés.

Vivement Bientôt Architecture a accompagné plusieurs clients dans cette démarche. Pour l’un d’entre eux achevé en 2020, le réemploi a été le moyen d’insérer de l’authenticité et du caractère dans le projet. Un autre projet a profité d’opportunités qui se présentaient, permettant au client de faire de belles économies tout en gardant strictement l’image du projet pensé sans réemploi à l’origine.

L’agence aime explorer cette voie du réemploi dans ses projets pour tous les avantages qu’elle apporte, et aussi parce que c’est une piste menant à davantage de frugalité dans la Construction.

Pour aller plus loin, voir le MOOC proposé par l’ I.C.E.B. sur la plateforme mooc-batiment-durable.fr.